Les Médiévales des Arcs
30 ans de passion
C’est en octobre 1985 que nait l’idée d’un nouveau concept d’animation. Lors de l’assemblée générale annuelle du Comité des fêtes, son président se désole de voir la fête votive de la Saint Jean péricliter.
Assistant aux débats en tant que journaliste, j’interviens : « effectivement les bals à papa et les autos tamponneuses n’attirent plus la jeunesse. Il faut proposer autre chose. »
Jean-Claude Hugony prend la balle au bond et me dit : « Georges, tu as carte blanche et 3 000 francs ». Le défi est lancé. Je le relève sans trop savoir sur quel chemin m’engager. Mais rapidement l’évidence apparait. Nous avons un quartier médiéval, la thématique à exploiter sera donc le Moyen âge. Qui en est la vedette, aux Arcs ? Sainte Roseline, bien sûr.
D’où mon premier scénario, l’été 1987, sur la vie de la fille d’Arnaud de Villeneuve.
Le spectacle a lieu devant la Porte du Miracle qui vit, selon la légende, le pain contenu dans le tablier de la jeune adolescente au grand cœur, se transformer en roses.
Nous ne disposons pas de décors, pas de sono, pas de costumes. Il faut louer les tenues chez un spécialiste marseillais. Le public assiste, debout, à la représentation qui dure 20 mn. Et quand un client de l’hôtel-restaurant Le Logis du Guetteur passe en voiture, la foule s’écarte, les acteurs arrêtent leur saynète puis l’histoire reprend son cours… Le succès est immédiat.
L’été suivant, du mini spectacle l’on passe à trois scénarios avec un quart d’heure d’entracte entre chacun pour permettre au public de suivre, au cours de la soirée, les histoires racontées sur trois places différentes : Places du Château, Clinchard et du Micocoulier.
Pour le Bicentenaire de la Révolution Française, l’espace parageois s’avère trop exigu. L’on descend alors Place Paul-Simon où sont installés des gradins. Les scénarios se succèdent jusqu’à la catastrophe de Furiani qui voit disparaître la plupart des sociétés de locations de structures métalliques. Il ne reste plus que trois entreprises homologuées, en France. D’où une hausse conséquente des prix de location (50 F la coque pour un prix d’entrée de 60 F !).
En 2000, la municipalité construit le Théâtre du Réal pour nous éviter des frais de plus en plus lourds à supporter auxquels se rajoutent les incontournables études de sols.
Depuis, la progression est constante. Nous sommes passés de 1 à 2 puis 3 et enfin 4 jours de Festes.
Au son et lumière se sont rajoutées, au fil des millésimes, les animations suivantes :
– Marché médiéval – Exposition à la Chapelle Saint Pierre
– Parades – Parcours de l’Octroi pour les enfants
– Tournoi des Quintaines – Démonstrations de tirs d’engins de guerre
– Camp de vie – Concerts
– Frappe de monnaie.
Ceci les années impaires.
Durant les années paires, en juillet et août les vendredis soirs, organisation de visites guidées nocturnes théâtralisés : les Flambeaux d’Arcus qui permettent à nos hôtes de découvrir, de façon originale, le quartier médiéval du Parage.